samedi 12 février 2011

Real de Catorce - Backyards

J'ai déjà publié quelques clichés pris à Real de Catorce, dans l'État de San Luis Potosí, mais en re-survolant mes RAW, ces deux photos m'on accrochées. Voici deux petites photos des cours arrières de Real de Catorce.


mardi 8 février 2011

La Campeona

Roxane, après avoir remporté la médaille d'argent au 400 mètres mexicain.

La Campeona

vendredi 4 février 2011

mardi 1 février 2011

Tissés serrés


À 30 minutes de Oaxaca, au milieu de la Valle Centrale, dans le petit pueblo de Teotitlán del Valle, des descendants de la civilisation Zapotèques honorent les pratiques artisanales ancestrales en fabriquant de superbes tapis à la manière de leurs lointains aïeux. Plusieurs petites fabriques familiales sont établies dans ce village pittoresque qui rappelle, par son architecture, une ère coloniale jadis prospère, et témoigne, par ses rues désertes et sa population marginalisée, de la dure réalité contemporaine.

Lorsque je débarque du colectivo qui m'amène au village, je me retoruve dans un endroit qui semble être habitué à la venue de touristes, mais qui est paradoxalement complètement vide. Les rues du centre sont jonchées de kiosques d’artisans locaux qui n'attendent que de vendre une pièce de leur artisanat. Vendeurs et restaurateurs m'interpellent pour que je fasse un arrêt à leurs commerces. L'endroit est vaste et semble normalement être bondé de visiteurs, ou du moins semble l'avoir récemment été. À ma plus grande surprise, je resterai plusieurs heures dans le petit village sans croiser aucun autre étranger.

Génial de se baladé seul, d'avoir l'impression d'être vraiment perdu dans le fond du Mexique, me diront certains...Non. Cela m'a plutôt paru désolant. Désolant par exemple pour cette dame, qui était derrière son kiosque depuis des heures, qui attendait patiemment la venue de visiteurs curieux et intéressés à l'encourager dans l'expression de sa culture ancestrale. Désolant pour ces fabriques familiales que j'ai visitées, où s'entassaient les créations de toutes sortes, faute d'être vendues. À vrai dire, pratiquement toutes les personnes croisées ce jour-là, avec qui j'ai parlé de la santé du tourisme, me répondaient que les temps étaient difficiles, qu'il y avait beaucoup moins de touristes qu'avant.

Qu'avant quoi? Qu'avant la crise économique peut-être. Qu'avant la déclaration de guerre de Calderón aux narcotrafiquants qui a certainement effrayé plusieurs touristes? Les gens ne savent pas trop, ils lancent des hypothèses, mais ce n'est pas avec des hypothèses qu'on fait des tortillas ou qu'on remplit des tamales.

Certaines familles tenant des petites fabricas, à qui j'ai parlé, m'ont permis de documenter leur travail de confection de tapis.


Le métier à tisser traditionnel est utilisé pour tisser les tapis.

Au fil du tissage, avec une technique qui dépasse mon entendement, un motif ou un dessin émerge.

Voici la fabrique artisanale où travaillent cette dame, son mari ainsi que d'autres femmes.

Bien qu'elle m'aie dit acheter souvent la laine déjà filée (par d'autres gens du village), il lui arrive parfois de filer elle même quelques pelotes de laine.

Voici l'entreprise familiale de cette autre artisane.



Les impuretés et les mousses doivent être enlevées à la main à la fin du processus de fabrication.

Pour parvenir aux vives couleurs qui donnent vie aux tapis zapotèques, des éléments naturels tels que des végétaux ou des insectes sont utilisés pour obtenir cinq pigments de base.

Pour obtenir le magenta, des petits insectes sont séchés pour y extraire le pigment.


Une sympathique vendeuse qui avait pignon sur rue au Zócalo de Teotitlán del Valle.